Salle CORTOT

 

 

Inaugurée en 1926 par l’architecte Auguste Perret, peu après l’achèvement du Théâtre des Champs-Élysées, la Salle Cortot propose depuis près d’un siècle un cadre acoustique exceptionnel pour les plus grands noms de la musique classique.

Initiée par le célèbre pianiste Alfred Cortot pour l’École normale de Musique de Paris, sa sonorité unique en Europe a attiré des artistes tels que Pablo Casals, Jacques Thibaud et Mstislav Rostropovitch, en faisant un lieu de choix.

Sa structure en béton armé brut, ornée de bronze doré, et ses murs en bois d’okoumé lui confèrent un style moderne à la fois élégant et accueillant, rappelant l’intérieur d’un instrument de musique. Le parterre, qui entoure la scène et ses musiciens, évoque l’esprit des théâtres antiques.

1926 : Alfred Cortot passe commande de la Salle Cortot à l’architecte Auguste Perret. La construction de la salle est réalisée en moins de trois ans, malgré les défis techniques liés au site.

1929 : Inauguration de la Salle Cortot.

1930-1937 : La salle accueille des créations emblématiques d’œuvres d’avant-garde, notamment de compositeurs tels qu’Enesco, Tailleferre, De Falla et Lili Boulanger.

1999 : La Salle Cortot est classée au titre des Monuments historiques.

AUJOURD’HUI
La Salle Cortot reçoit sur sa scène les plus grands artistes d’aujourd’hui et de demain, offrant une programmation diversifiée, dynamique et originale. Assister à un concert dans cette salle, c’est vivre une expérience intime avec les artistes, dans un cadre à la fois chaleureux et surprenant. Les concerts de la Salle Cortot proposent des expériences sonores et émouvantes, avec cette saveur unique des instants qui restent gravés dans la mémoire. Source : Site de la salle Cortot

La Salle Cortot : un bijou acoustique au cœur de Paris
Parmi les salles discrètes de la capitale, la Salle Cortot se démarque. Construite en 1929 par les frères Perret sous l’initiative du pianiste Alfred Cortot, cette œuvre architecturale a deux objectifs principaux : offrir un cadre pour les récitals des membres de l’École, et mettre en valeur le répertoire français.

Située dans une ruelle étroite, loin des larges avenues où se trouvent les grandes salles et théâtres, la Salle Cortot s’implante dans un quartier résidentiel, entourée de deux hôtels particuliers de style néo-Renaissance. Sa façade minimaliste en béton contraste avec les bâtiments en pierre et brique voisins, mais elle parvient à se faire discrète et à s’intégrer harmonieusement dans son environnement. En 1929, l’année de sa création, elle représente un véritable joyau moderne.

Une salle dédiée à l’enseignement
Pourquoi parle-t-on d’École « normale » de musique.  À l’École Normale de Musique, fondée par Alfred Cortot et Auguste Mangeot, l’ambition est de former non seulement des musiciens, mais aussi des pédagogues en musique. Cette vision a émergé chez Alfred Cortot juste après la Première Guerre mondiale, alors qu’il avait déjà enseigné au Conservatoire de Paris depuis 1907. Source Site de Radio France.

L’École normale de musique de Paris :

L’École normale de musique de Paris – Alfred Cortot, souvent abrégée en ENMP, est une école de musique supérieure privée fondée en 1919 par le pianiste et éducateur Alfred Cortot, en collaboration avec le pianiste et critique musical Auguste Mangeot. Située dans le 17e arrondissement de Paris, cette institution est dédiée à la formation de concertistes et d’enseignants.

Historique
Alfred Cortot, célèbre concertiste et professeur de piano au Conservatoire de Paris depuis 1907, s’associe en 1919 avec Auguste Mangeot, critique musical et directeur du Monde musical, pour créer une école de musique privée. Dans un climat patriotique après la Première Guerre mondiale, l’objectif est de contrer l’influence du germanisme musical en promouvant le répertoire français auprès des étudiants étrangers, souvent exclus du Conservatoire.

Dès sa fondation, l’établissement a pour ambition de former à la fois des virtuoses et des pédagogues, une mission qui tient particulièrement à cœur à Cortot. Le cursus, d’une durée de six ans, permet d’obtenir une licence en concert ou en enseignement, équivalente à celle des Musikhochschulen allemandes, et propose une variété d’enseignements tels que l’instrument, la musique de chambre, la direction d’orchestre, la composition, ainsi que la théorie, l’analyse, l’histoire de la musique, et des matières générales et pédagogiques.

Au fil des années, Auguste Mangeot assume la présidence de l’école tandis qu’Alfred Cortot en prend en charge la direction artistique et l’encadrement pédagogique. Sa renommée attire de nombreux professeurs éminents, tels que Diran Alexanian, Nadia Boulanger, Pablo Casals et Igor Stravinsky, qui participent à des classes de maître.

En 1927, bien que l’école demeure une institution privée, elle obtient un statut honorifique sous la tutelle des ministères de l’Instruction publique et des Beaux-Arts. Elle déménage de la rue Jouffroy à son emplacement actuel au coin du boulevard Malesherbes et inaugure une salle de concert en 1929.

Entre 1930 et 1937, les étudiants ont l’occasion d’interpréter des œuvres contemporaines, parfois inédites, de compositeurs tels que Bohuslav Martinů, Darius Milhaud, Francis Poulenc, et bien d’autres. Cortot organise également de nombreux concerts privés et publie divers ouvrages pédagogiques.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’école connaît plusieurs changements de direction, avec des personnalités marquantes comme Pierre Petit et Henri Heugel. Cortot donne son dernier cours public en 1961, et après son décès, plusieurs figures se succèdent à la présidence de l’institution.

Le poète Paul Valéry qualifiait cette école de « maison d’or ».

Bâtiments

L’École a initialement été située au 64 rue Jouffroy, dans le 17e arrondissement de Paris. Les concerts des élèves avaient lieu à la Salle de la Société des Agriculteurs de France, au 8 rue d’Athènes. Face à la rapidité avec laquelle l’hôtel de la rue Jouffroy est devenu trop étroit, la marquise de Maleissye a fait don à Alfred Cortot de son hôtel particulier, situé au 114 bis boulevard Malesherbes, en 1927. Cet hôtel, qui avait été visité par Marcel Proust, est un bâtiment de style « Belle Époque », construit en 1881 par l’architecte Léopold Cochet pour la famille Rozars, choisi pour sa taille spacieuse.

Les façades, toitures et le passage cocher de ce bâtiment ont été classés monuments historiques par un arrêté du 14 avril 1987. De plus, plusieurs éléments décoratifs à l’intérieur des niveaux inférieurs et des deux étages — tels que l’escalier, les anciens salons, le boudoir, les salles à manger, le cabinet de travail, la salle de billard, la salle d’étude et la chapelle — ont également reçu cette protection par un arrêté du même jour.

Salle Cortot

La salle de concert, connue sous le nom de Salle Cortot, a été construite entre octobre 1928 et juin 1929 par l’architecte Auguste Perret, célèbre pour son travail sur le théâtre des Champs-Élysées. Elle se trouve aux numéros 76 et 78 de la rue Cardinet, à l’emplacement des anciennes écuries de l’hôtel Rozars. Sa structure en béton armé apparent ne présente de décor doré que sur les colonnes et les balcons. Avec une capacité d’accueil de 400 personnes, sa scène peut accueillir jusqu’à 25 musiciens. Son architecture innovante et son acoustique exceptionnelle ont rapidement fait l’objet de critiques élogieuses lors de son inauguration. En raison de sa taille réduite et de son aménagement astucieux, elle a été surnommée « l’armoire ». C’est ici, le 18 mars 1950, que la Symphonie pour un homme seul de Pierre Schaeffer, un pionnier de la musique concrète, a été interprétée pour la première fois. Ce bâtiment est classé monument historique depuis un arrêté du 9 octobre 1999.

L’École normale de musique aujourd’hui

Sous la présidence de Xavier Moreno, l’École est dirigée depuis le 1er décembre 2022 par Murielle Hurel-Mezghrani. Marc-Antoine Pingeon est le directeur des études depuis 2018. Chaque année, l’école accueille 800 élèves et compte un corps enseignant composé de 130 professeurs, couvrant toutes les disciplines de la musique classique, tant instrumentales que vocales. Cela inclut des spécialités telles que le chant, l’alto, la clarinette, la contrebasse, la flûte traversière, la guitare, la harpe, le hautbois, le piano, le violon et le violoncelle, ainsi que des matières théoriques et complémentaires telles que l’accompagnement, l’analyse musicale, la composition, la direction d’orchestre, l’éveil musical, la formation musicale, l’histoire de la musique, et la musique de chambre.

L’établissement est reconnu par le Ministère de la Culture, et son objectif est de :

« former des musiciens complets, capables non seulement d’exceller dans la pratique d’un instrument, du chant, de la musique de chambre ou d’une spécialité comme la composition ou la musique de film, mais aussi d’avoir des connaissances solides dans toutes les disciplines complémentaires telles que le solfège, l’analyse et l’histoire de la musique. »

L’école propose quatre types d’enseignements :

  1. Préparation aux carrières de concertiste, chef d’orchestre, compositeur et aux concours internationaux.
  2. Préparation à des carrières pédagogiques à travers le cursus d’enseignement.
  3. Classes d‘initiation musicale et instrumentale pour les enfants.
  4. Cours pour amateurs de tous niveaux, à l’exception des débutants.

L’enseignement professionnel est divisé en trois cycles : préparatoire, supérieur et de perfectionnement. Le cycle supérieur est validé par un « brevet d’exécution », suivi soit d’un « diplôme d’exécution » soit d’un « diplôme d’enseignement », puis soit d’un « diplôme supérieur d’exécution » soit d’un « diplôme supérieur d’enseignement ». Le cycle de perfectionnement se conclut par un « diplôme supérieur de concertiste » (instrument ou chant), anciennement reconnu au niveau 7 du répertoire national des certifications professionnelles.

Sources Texte et photos : Wikipedia