la CADENCE COMPLÈTE utilise l’enchaînement IV-I-V-I ;
la cadence ininterrompue, selon Jean-Jacques Rousseau, consiste à « descendre d’une dominante sur une autre, par l’intervalle de tierce » (Dictionnaire de musique, p. 67) ;
la CADENCE MODALE (II-I ou III-I) repose sur les degrés autres que IV et V ;
Les cadences servent donc à marquer la carrure mélodique et harmonique ; les préoccupations cadentielles (à la basse) sont esquissées à partir du xve siècle (Guillaume Dufay). Elles indiquent la coupe symétrique, un repos, un arrêt passager, un changement de tonalité ; elles donnent une impression suspensive ou conclusive.
Par ailleurs, la CADENCE DE SOLISTE, dans un morceau, est une partie ad libitum improvisée par l’instrumentiste ou le chanteur (dans un concerto ou un air) pour mettre sa technique en valeur ; celui-ci, s’inspirant d’un thème de l’œuvre, en fait un passage de virtuosité. À partir de Beethoven, les compositeurs écriront cette cadence.
Le terme cadence désigne aussi un ORNEMENT ou un AGRÉMENT, comme le trille ou le tremblement.
Jouer, marcher en cadence signifie respecter les temps forts.
CADENZA correspond à point d’orgue.
Écrit par :
- Edith WEBER : professeur à l’université de Paris-Sorbonne, professeur à l’Institut catholique de Paris, docteur ès lettres et sciences humaines
Crédits : Encyclopædia Universalis France